Salutations à tous et toutes,
Je vais tenter d'être concis et bref. Ma solitude est le reflet conséquent de beaucoup de choix et de barrières que je me suis fixé durant mon adolescence et ma vie de jeune adulte. J'ai 25 ans. Je suis conscient d'avoir cheminé depuis lors en développant des aptitudes sociales intéressantes. Je peux me montrer avenant, profond, marrant, sociable, dynamique. Les autres jours, lunatique, peu confiant, introverti, timide. J'ai toujours privilégié les relations exclusives aux opportunités d'entrer dans un groupe d'amis. Avec ce sentiment rassurant de mieux maîtriser, « manipuler » si le besoin de survie mentale s'en faisait sentir. Et parce que beaucoup de personnes me sont inintéressantes. Plus de trois ou quatre personnes dans un groupe et les dynamiques de groupes m'échappent, les questions vertigineuses et lancinantes sur les relations sociales envahissent ma tête. Ma génération est généralement casée tant sur le plan amical qu'affectif. Je n'ai ni l'un ni l'autre. J'en ai pourtant besoin, envie.
Je ne me sens bien que lorsque je voyage, seul de préférence. Avec ce sentiment anonyme favorable au renouveau. Je peux être animé d'une énergie vivifiante que je n'arrive pas à retrouver en tant que sédentaire. Le mouvement me transcende, me donne confiance, envie de tout découvrir, rencontrer, comprendre, essayer, apprendre, me donne un prétexte pour aborder, poser le millier de questions qui bout en moi.
Concrètement, je n'ai que quelques amis, trois je dirais. Deux se connaissent, et me renvoie mon image de personne au potentiel humain gâché. J'aurai pu en avoir cinquante ou cent si je retrace les relations ou amorces de relations que j'ai entretenu. Aujourd'hui, je suis seul et j'ai décroché mon premier boulot, de soirée. J'ai pu me sortir de la torpeur sclérosante de la solitude la plus profonde en multipliant les activités, formations de soirée où j'ai élargi mon bagage social. Or, pour le moment c'est impossible.
En fait, je me sens seul, physiquement, spirituellement, socialement comme il y a quelques années. Je peux créer l'amorce d'une relation ou une relation et par la suite, je prends la tangente, la moins anxiogène pour moi, ou alors le contexte me permet de créer une relation sur la longueur car j'ai beaucoup de mal avec la rapidité et l'efficacité qu'il faut manifester pour entretenir celle-ci.
Je me décide à parler car si la solitude est un fléau bien plus répandu que laisse sous-entendre la société taboue, honteuse de ces progénitures, je sais que je suis capable de mener d'autres milliers de mini-batailles pour avancer, mais que c'est long, tortueux, fatiguant...
Merci de m'avoir lu, je crois que je n'ai pas été très structuré omettant pas mal d'éléments, comme mon état d'esprit actuel