Seule depuis toujours, je voudrais changer...

Bonjour,

Depuis quand je suis seule ? difficile a dire. Je dirais depuis mes 3 ans, j'avais comme peur des autres, je n'en ai pas souffert car j'avais une vie imaginaire trop riche.
Il y a eu des hauts et des bas, entre la CP et la CE2 je me suis fait des copines mais vers 8 ans une psy m'a fait placer en institution (j'avais d'autres problèmes notamment alimentaire), tout à refaire, pas le courage. Tout a refaire à la sortir aussi, au collège, au lycée, une seule amie.
Dans l'enseignement supérieur ça a été un peu mieux, mais j'ai perdu le contact et puis les gens sont éparpillés sur la Terre, du Canada à l'Australie.
Après cela, deux expatriations avec une année de chomage entre les 2. Toujours la même histoire, c'est tellement dur et dangereux de se faire des relations que ça ne vaut pas le coup (surtout pour 6 mois, durée initiale de mon contrat en Belgique).
Maintenant ça fait 3 ans que je suis à Bruxelles et ça va mais la solitude commence a se faire sentir. Je suis partie en vacances, complètement seule, c'était génial mais j'aurais aimé partager ça avec quelqu'un.
Je sais que le problème vient de moi, je fuis les gens, et pour tout arranger je déteste qu'on me touche, c'est plus fort que moi. Pas de sport, j'ai un problème avec le corps, si je me fais draguer (sur la base du corps forcément, l'autre ne me connaissant pas), j'ai peur.

Voilà, j'envisage sérieusement d'aller voir un psy mais je ne sais pas si ça va servir à grand chose. S'ils donnent les même conseils que tout le monde ça ne va pas aller loin.

Bonjour et bienvenue !

Je suis un peu dans le même cas que toi, et c est très dur de voir la lumière.

Tu peux essayer les forums sur tes passion ou certains site de rencontre un peu spécialisé ( bon il y aura toujours des connards partout et je m'excuse d'avance )

Persévère tu trouvera surement des personnes avec qui partager ta vie

Tu peux essayer de trouver un praticien de Reiki, Ça marche bien j'ai essayer

Salut, et bienvenue.

Faut pas que tu voies les psys comme des gens qui donnent des conseils, un bon psy ce qu'il fera c'est t'aider à réfléchir, en te débloquant là où tu coinces. C'est toi-même qui te connais le mieux et les psys le savent. Ils donnent pas des conseils, ils posent des questions.

Après forcément y en a des nuls, et des qui sont bien mais pas pour toi. Moi par exemple j'avais besoin d'un psy qui m'aide à reprendre contact avec mes émotions, alors avec ceux qui me poussaient à réfléchir plus loin, ça n'a pas donné grand chose.


Je me retrouve assez bien dans ce que tu décris. J'ai pas de blocage sur le contact physique, mais un refus viscéral de partager ce que j'ai dans la tête. Dur, dangereux, solitude, fuite. Je suis en bonne voie de guérison, parce que ça fait un an que je suis à temps plein dessus. Je suis passé par des psys, de la méditation, du yoga nidra, de l'hypnose, et surtout beaucoup de bouquins. Déjà ça fait un an que j'ai arrêté de mentir sans arrêt (sans autre raison que de ne pas "me montrer vulnérable" en disant ce que je pense).

Au plaisir, si tu veux discuter. Et bon courage pour tout.

Bonjour,

En ce moment je suis en vacances, chez mes parents, là c'est le vide, le grand vide car ça fait des années qu'on ne partage plus. Je suis arrivée après 10 heures de bus/avion/bus/train/bus alors maintenant que je suis là je bouge pas (avec 1 ou 2 bus / jour ce serait dur).

Je pense qu'il y d' autre choses, à 8 ans j'ai été mise en institut spécialisé parce que j'étais infernale, j'avais des troubles du comportement alimentaire, je ne voulais plus que ma mère me touche (elle me faisait mal). Je pense avoir une hypersensorialité (je ne sais même pas si le mot existe) mais voilà, je ne peux rien affirmer parce que je ne sais pas ce que les gens "normaux" ressentent après un stimuli. J'entends mieux, il y avait un bruit pénible dans le labo l'autre jour, ça agaçait une collègue, je suis venue entendre et j'en ai trouvé l'origine très facilement, pour moi c"était comme le nez au milieu de la figure (ce n'est pas la première fois que ça arrive dans ce genre de situation). Avec le toucher c'est pire, et surtout, le toucher dans la bouche, la texture des aliments, je ne supporte pas de beurre sur un morceau de pain, 2 textures différentes ça ne passe pas. Les odeurs de cuisine ça me donne envie de vomir. Petite on disait que c'était un caprice, alors on m'a mis en institut pour que je m'améliore...

Cet institut c'est le pire rateau de ma vie, mes propres parents qui démissionnent, qui ne veulent plus de moi, ils auront tenu 8 ans. Je me vois pas trouver quelqu'un pour "jusqu'a ce que la mort nous sépare". Et puis je ne me sens pas prête à me relever d'un nouveau rateau. J'ai réussi a faire des études (il y avait des examens oraux), trouver un boulot, un logement malgré le premier, je n'ai pas envie de prendre le risque d'un nouveau. Dans le village de mes parents, d'ailleurs je ne me sens pas bien, j'ai l'impression que je reste ici la gamine infernale que les parents ont envoyé en institut.

L'autre chose c'est que hypersensorialité et difficultés sociales sont 2 aspects de l'autisme. Au niveau scolaire je n'ai pas eu de soucis pourtant, sauf en EPS. J'ai raté l'apprentissage de la conduite, je trouve ça beaucoup trop dur (la partie pratique, le code je l'ai eu du premier coup avec 0 fautes), il faut tout faire en même temps, regarder, analyser, et agir sur le pédales avec les pieds et sur le reste avec les mains à 20km/h ça va mais après c'est pas possible.
Je me demande si je ne suis pas un peu Asperger.

Salut Lady Nym,

tout ça a l'air vraiment difficile, et je pense que ça te faciliterait les choses de mettre un nom sur ce que tu vis. Est-ce que tu penses aller voir un psy finalement ?

J'avais un ami qui avait toujours été considéré comme un crétin incapable de faire des choses simples. Il restait planté au milieu de l'action complètement perdu, inutile et gênant pour les autres, et plein de monde lui reprochait de ne faire aucun effort pour aider. Il vivait ça terriblement mal, certain d'être un gros abruti fainéant.
Et puis un jour il a demandé à son psy de lui faire passer des tests, et il a été diagnostiqué dyspraxique. En théorie c'est détecté très jeune, mais lui c'était passé inaperçu jusqu'à ce moment où il avait genre 23 ans. Certains signes avaient été camouflés par son QI très haut.
Bref il ne crie pas sur tous les toits qu'il est dyspraxique, mais au moins il sait ce qu'il a, et il peut soigner ce qui se soigne, gérer ce qui se gère, et assumer le reste. Il ne se prend plus pour un crétin et n'essaie plus de "rattraper son retard sur les autres" là où c'est pas possible. Il a d'autres qualités à mettre en avant.

J'ai aussi une amie qui a fait de l'hypersensitivité, principalement sur l'ouïe, mais bon c'est un lyme donc a priori ça n'a rien à voir. Mais ça avait l'air chiant. Bref.

En tout cas ce que tu décris ne ressemble pas à un caprice. Je te conseille vraiment d'essayer de diagnostiquer ce que c'est, ça va te faire respirer. On t'a assez dit comme ça que c'était de ta faute.

Salut,

Oui je pense aller voir un psy quand je vais retourner à Bruxelles, après faudra voir pour les horaires, je travaille et passe 2h/jour dans les transports.

Je me dis que, quand même, avec tous les psys que j'ai vu et le gens de l"institut, si j'étais autiste ils auraient du le voir. A moins qu'ils soient idiots ?(ça ne m'étonnerait pas). Ou bien c'est parce que tous les praticiens que j'ai rencontré enfants avaient des préjugés, la rencontre était sollicité par d'autres personnes qui donnaient déjà leur avis.

Je suis nulle en sport aussi, vraiment manche, les gens qui courent dans tous les sens, le ballon, ça me fait peur cette agitation. La danse c'est pire, la coordination ça va pas, après c'est vrai que je ne fais pas d'efforts pour ça. Par contre je peux très bien tricoter, faire un rubik's cube, je n'ai pas eu de problèmes scolaire, même la géométrie dans l'espace (bête noire de certaines filles) j'aimais bien. La différence à mon avis c'est que dans la seconde liste d'activité, ça se limite a une petite portion de l'espace (en géométrie c'est même juste le cahier) dont je suis en dehors. Pour le sport ou la conduite je suis dedans (sur le terrain), je perds mes repères. J'avais entendu parler de dyspraxie mais je ne me suis pas sentie concernée.

Salut !

Oui je parlais de lui pour dire que le diagnostic l'a vraiment aidé, pas parce que je te pense dyspraxique.
Après c'est pas des cases fermées, tu peux être mi-dyspraxique mi-asperger ou je sais pas quoi. La personne dont je te parlais est super bon en dessin, alors que c'est généralement un gros point faible des dyspraxiques.

Si tu rentres à moitié dans plusieurs cases, forcément c'est plus difficile à diagnostiquer. Dans tous les cas, comme tu dis, s'ils partent avec des préjugés et savent déjà ce qu'ils veulent prouver, ils ne risquent pas de trouver autre chose. D'où peut-être l'idée de chercher ce que c'est maintenant, en tant qu'adulte, avec l'aide de thérapeutes en qui tu as confiance.

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