Hello, hello

Bonjour,

Moi je suis de Paris et seul depuis des lustres pour ainsi dire. A la limite je dirais que je suis né tel un cow-boy solitaire. Je me présente: j'ai la cinquantaine, un travail qui ne me plait pas (isolé aussi) et peu de passion. Concernant mes relations sociales j'en ai quelques unes mais depuis de nombreuses années j'ai l'impression de faire un effort inutile aussi je n'insiste pas. A moins que je ne sache pas m'y prendre non plus. Très longtemps j'ai vécu dans l'espoir de renouer mes relations de jeunesse mais en vain, mes vieux potes m'ont laissé tomber comme une poire, et dieu sait si j'en avais mais eux au moins ont réussi dans la vie. Par contre mes frères ont gardé leurs amis d'adolescence et pas moi.
Côté activité je ne fais pas grand chose à cause d'une dépression qui me pèse depuis des années au point de me complexer par rapport aux autres.
Pour le reste j'aime bien me balader dans la nature, voyager, aller au cinéma.
En fait si je viens sur ce forum c'est pour partager mon ressentit et comprendre ce qui va pas chez les uns et les autres.
Au plaisir de vous lire...

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Gabi30 a écrit:

Je crois que pour commencer il est intéressant de comprendre ce qui ne va pas chez nous. Tu dis être en dépression, c'est qu'il y a forcément au fond de toi une blessure non soignée. Pourquoi il est si important pour toi de remonter dans le passé en tentant de renouer avec tes relations de jeunesse? Que s'est il passé dans ta vie pour que tu n'arrive plus à donner de la place à l'autre?

Bonsoir,

En fait depuis peu j'ai eu tendance à oublier mon passé car en effet pendant des années, j'ai été prisonnier de ce passé mais ça n'est plus le cas. Néanmoins par moment je ressens de la rancoeur car je ne comprends pas pourquoi ces amis ne me font jamais signe contrairement à mes frères qui ont gardé les mêmes amis depuis 30 ou 40 ans. En effet, ça a été une erreur pour moi de ne pas avoir tiré de trait sur ce passé. Disons que ces amis étaient plus que des copains et subitement ils ont disparu. Il est vrai que j'ai été replié sur moi pour raison de santé pendant des années. Avec ça j'ai eu une espèce de poids familiale qui a pesé sur ma vie du fait d'une certaine dépendance affective due à plusieurs membres de ma famille. J'en ai pris conscience tardivement d'autant que je suis un être assez complexe. J'essaye de rattraper le passé mais ça me semble difficile.

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Gabi30 a écrit:

Tu n'es pas comme tes frères. Peut être qu'eux n'ont pas eu à traverser la maladie. Tu as surement connu un avant et un après; Le moment où tout semblait allez bien et le jour où le vernie a craqué. C'est une partie de ton histoire et elle ne s'arrête pas là. Il y a tant de personnes à rencontrer, de relations à tisser... mais pourquoi on n'y arrive pas? Pourquoi on s'interdit d'être vivant? Il y a la peur et la culpabilité de ne pas le mériter. Il en faut tellement du courage pour vivre, pour faire confiance et s'ouvrir au monde. J'en suis incapable. Mais j'essaye de comprendre au fond de moi quelle est ma blessure d'enfant, mon néant pour l'apprivoiser et ne plus en avoir peur. Je voudrais recommencer à vivre tout simplement.

Disons qu'il y a une part de phobie sociale due aux différentes maladies que j'ai rencontré dans ma vie mais aussi à certains renoncements que j'ai décidé à un certain moment de mon existence. J'avais honte de moi-même mais aussi de ma famille qui a pris trop de place dans mon quotidien. J'ai longtemps été leur petit chien et j'étais incapable de réagir car je n'avais pas les armes pour ça. Depuis quelques années j'en ai pris conscience mais c'est devenu encore plus difficile de s'en sortir face à des gens qui vieillissent et qui ne veulent rien comprendre. J'ai l'impression d'avoir à les supporter encore longtemps et qu'ils vont m'enterrer avant. En gros je suis dans une sorte de prison mentale et tant qu'ils sont encore là je ne m'en sortirais pas d'autant que je le subis également sur le plan professionnel.