Bonjour,
Je me lance, je n'ai jamais été sur un forum, mais j'ai besoin de parler...j'avais écris un long pavé sur ce qu'il m'était arrivé, pour expliquer ce que j'ai vécu, mais internet a bugué et tout s'est effacé
de toute façon je ne sais pas si quelqu'un aurait eu le courage de tout lire... je pense même que l'on m'aurait conseillé d'aller parler à un psy^^ mais comme la dernière psy à qui j'ai parlé m'a laissé l'impression que je lui racontait que des mythos (c'est con puisqu'elle est à mon taf) j'ai pas spécialement envie de renouveler l'expérience et préfère l'écoute volontaire plutôt que quelqu'un qui active une oreille attentive et me donne un conseil sortit d'études spécialisées...il y a de très bons psy, mais je ne suis pas encore prête et je préfère, actuellement, l'humain, qu'un échange monnayé... Je vais essayé de faire court, il est vrai que j'ai tendance à écrire beaucoup^^ Bref
Le plus simple, vu mon prénom, est de m'appeler Marie; J'ai 21 ans.
J'ai perdu mon père il y a 3 ans, suite à un cancer généralisé, et j'ai également perdu ma mère, il y a un an, d'un cancer pulmonaire.
Tous deux étaient des personnes des plus remarquables et hormis le fait que personne ne pourra savoir à quel point, il y a le fait que je ne pourrais jamais leur dire à quel point j'admire leur courage, leur force, leur dévouement, leur abnégation; puisque à la suite du décès de ma mère, j'ai appris beaucoup de choses sur sa famille.
Aujourd'hui, j'ai mon appartement depuis février, un travail qui me plait depuis août.
C'est pourtant dur.
Je ne devrais pas me plaindre car je ne suis pas sous un pont à mendier.
Néanmoins, la souffrance est belle et bien installée en moi.
Je me sens seule.
Ma soeur habite dans la même ville que moi, a sa famille, et m'ayant hébergée suite au drame durant 8 mois, je ne veux pas me permettre de débarquer, ce n'est pas de la gêne mais la réalité.
Quant à mon frère il est à 50 Km d'ici et je n'ai pas spécialement envie de le voir... car c'est mon aîné et j'ai toujours du faire face seule à la maladie de ma mère malgré le fait qu'on habitait sous le même toit et lui...il ne pensait qu'à lui.
Mon ami habite également à 50 Km de chez moi, on se voit généralement un week-end sur deux.
Je dialogue peu avec lui, puisque parler de mes parents est tabou, alors je crois que peu à peu je ne sais plus comment parler, échanger. Les proches que je considérais comme ma famille, je n'ai plus de nouvelles depuis 1 mois et demi, ils oublient de me répondre me disent ils...les gens auxquels je tiens je n'oublie pas de leur répondre, personnellement.
Maintenant je sais que je n'ai pas à me chercher une famille de substitution, que personne ne peut remplacer personne, mais bon, ce n'est pas évident.
Mes amies sont loin également, et dans des situations difficiles (un enfant depuis peu avec des compagnons quelques peu pas recommandables...).
Alors..j'ai fais le tour, et je me sens terriblement seule.
Je suis dans un nouveau "chez-moi", dans une nouvelle ville, dans un nouveau département, je ne connais personne.
Et étant d'un caractère réservé, ça n'arrange pas les choses!
Je m'évade...par la musique, la danse, le dessin, la photographie. J'adore cela. Ce n'est pas parce que c'est "beau" mais parce que ça me libère.
Or, je m'enferme petit à petit..
Hier, nous avons vendu la maison de mes parents, et c'est vraiment un coup dur à encaisser.
Cette maison...était ma source d'inspiration parmi les souvenirs qui doivent la hanter.
Ca me fait mal de savoir que jamais plus je ne pourrais franchir ses portes, cueillir les magnifiques fleurs de cet ancien rosier qui embaumait l'air, qu'elle est maintenant entre les mains d'étrangers, alors qu'elle était dans la famille depuis 5 générations...
Les mots défilent, et j'ai l'impression d'exprimer le quart de ma souffrance..je tente ma chance ici en espérant qu'une âme courageuse pourra tout lire et me donner ses impressions et quelques conseils
! Merci