Je me présente : Benoît, 27 ans.
Ma vie est morne, ennuyeuse. Et depuis hier, je suis infiniment triste.
J'ai été durablement marqué par le suicide de mon père, quand j'avais 10 ans. Au collège puis au lycée, j'étais un fantôme, sans jamais appartenir à un groupe d'amis. Je me suis habitué à la solitude, mais je n'y trouvais aucun plaisir. Je me réfugiais dans mes rares passions : le hockey (en spectateur), l'histoire, le cinéma (de genre, surtout), quelques séries, la lecture.
À la fac, je me suis partiellement intégré à un groupe, mais sans que ce soit durable. Je n'étais plus moi-même, ça ne me semblait pas préférable à la solitude. Je n'ai gardé le contact, très épisodique, qu'avec de rares personnes. Par manque de contact humain peut-être, je suis très partagé entre une certaine gentillesse et des accès de misanthropie.
J'ai perdu ma meilleure amie sur une incompréhension à cette époque, sans que jamais que je ne parvienne à renouer le contact. Je l'ai très mal vécu.
Mes deux relations sentimentales n'ont été que des relations par défaut. Je m'en suis vite lassé, même si la force de l'habitude m'a fait rompre tardivement.
Très récemment, j'ai cru retrouver l'espoir. J'ai passé de rares mais excellents moments en compagnie d'une fille. Je pensais que nous en étions au début d'une relation qui pourrait devenir épanouissante pour nous deux. Mais hier, tout s'est fini. L'espoir s'est envolé. Et très probablement de façon définitive.
J'ai traversé pas mal de périodes de vide intérieur. Mais jamais je n'ai été anéanti à ce point. Je suis à bout de forces. Moi qui ne pleure jamais, j'ai plus pleuré en une nuit et une journée qu'en toute une vie.
Je ne parle à personne, ou presque. Et ça devient très difficile à vivre. Alors, si quelqu'un souhaite me contacter pour échanger, qu'il/elle n'hésite pas. Je sais quand même tenir des conversations. L'habitude de faire semblant. Mais je préfère des discussions où je peux être sincère, sans me forcer.