Bonsoir à tous

Comme la plupart d'entre vous ici j'imagine, m'inscrire sur un tel forum n'a pas été chose aisée, je ne saurais expliquer ce que je ressens en ce moment même. Quelque chose comme un mélange de honte, de colère, de résignation..

Voila, je suis une jeune femme de 22 ans, plutôt gaie et souriante de nature, j'aime beaucoup bavarder et je suis loin d'être rancunière, mais depuis la fin de mes études, je suis terriblement seule. Je ne parle pas uniquement de liaison amoureuse. Aujourd'hui, mise à part ma mère avec qui je vis et les quelques personnes que je côtoie sur mon lieu de formation, je n'ai plus aucun contact.

Auparavant, j'ai toujours eu des amis, et lorsque certaines amitiés se terminaient pour une raison X ou Y, de nouvelles personnes entraient dans ma vie. Il y a quelque temps, j'ai connu une histoire qui a, lors de sa fin, sérieusement davantage ébranlé ma vie sociale.

Je suis certes plutôt timide de prime abord, mais cela ne m'a jamais empêché de lier des liens.

En tout et pour tout je peux déclarer (sans grane conviction) que j'ai deux "amis", qui vivent loin de chez moi et que je ne vois jamais.
Malheureusement, ma solitude ne s'inscrit pas uniquement dans un cadre amical, mais aussi familial: j'ai de la famille, énormément même, pourtant je ne vois aucun des membres qui la composent, ou alors une fois dans l'année, et fortuitement, cela depuis que je suis enfant. A l'époque, mes relations amicales me permettaient de faire abstraction de ce fait.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. De plus, pour couronner le tout, le seul membre de ma famille que je voyais régulièrement, en plus de ma mère a décidé de passer 6 mois de l'année ailleurs.

Lorsque la solitude a commencé à s'insinuer de manière plus vicieuse dans ma vie, j'ai fait une dépression qui m'a conduite à une prise chronique d'anxiolytiques, d'anti-dépresseurs mais aussi d'anti douleurs (au point où j'en étais, m'étais-je dit).

Après 1 an et demi, j'ai décidé d'être plus forte que les cachetons qui faisaient la pluie et le beau temps de ma vie, et de sortir de ce cercle infernal: solitude= dépression= solitude.

Aujourd'hui, je ne touche plus à rien, je me demande encore comment j'ai réussi à arrêter sachant que les médecins me diagnostiquaient très sévèrement addicte aux benzodiazépine et autre joyeusetés de la défonce pharmaceutique.

Après ce sevrage donc, je pensais que tout allait changer, que j'allais faire de nouvelles connaissances, et garder le peu d'amis "virtuels" qui voulaient bien m'adresser la parole. Pourtant, un par un, tous ont cessé de garder contact avec moi au fil des mois.
Les longs débats sur nos sujets de discussion favoris ont laissé place au calme plat, et je ne me l'explique toujours pas aujourd'hui. J'ai pourtant essayé de renouer le contact avec tous, sans exception, en vain.

Depuis, je suis méfiante à l'égard de tout le monde, je ne le montre pas, mais je ne crois plus en personne. Je crois que je ne suis pas faite pour être entourée, chaque fois que je crois l'être quelque chose semble vouloir me couper de tout contact.

Je ne sors plus du tout depuis à peu près 8 mois, si jamais je vais au café, c'est seule. Les week end, je les passe à la maison à me questionner sur les raisons de cet isolement. Les fêtes me dépriment, Noel approche et je vais le passer avec ma mère comme chaque année. Voir les autres faire leurs préparatifs joyeusement me donne envie de pleurer.. Effectivement, ça aurait pu être pire, j'en ai bien conscience.

Je ne sais pas ce que j'espère trouver ici, peut-être que j'avais besoin d'être lue, ne pouvoir se confier à personne, c'est terrible. Je suis désolée pour ce pavé indigeste et décousu, j'espère que quelqu'un m'aura tout de même lu jusqu'au bout.

 

 

Lana dean je me retrouve dans tout ce que tu dis, ta vie ressemble énormément à la mienne

Dans ma vie les contact on peut à peut disparue sans raison apparente
J'ai une tres grande famille aussi, alors la je ne dis pas ne voir personne mais mis à part une personne c'est moi qui vais vers les autres membres de la famille, sinon je n'aurais pas de contacte avec eux

je suis d'accord avec toi white chocolate, on est une minorité différente et pour moi c'est pas un mal au contraire et je penses que ca dérange les autres

 

A qui tu dis ca white chocolate

Absolument, j'oscille souvent entre "pourquoi tout cette solitudeuuh qui s'abat sur moiiii?" et "m'en fous tfaçon, j'ai besoin de personne".  

J'ai l'impression que mon isolement me solidifie, je supporte beaucoup mieux les privations en général, il y aura au moins cela de positif.

J'imagine que c'est dans le processus , l'acceptation de sa condition, la résignation. Toussa. M'enfin, tout ceci amène une question: pourquoi certains sont entourés et d'autres malgré leurs efforts, aussi seuls qu'un ver solitaire dans un intestin grêle?

Il ya bien sûr tout un tas de  vecteurs de solitude qui s'imbriquent plus ou moins les uns dans les autres, mais bon.

Quoi qu'il en soit, je suis "contente" (énormes guillemets) de pouvoir partager ce sentiment avec vous

 

 

Vaste sujet que celui du conditionnement de l'être humain...Cette élite de plus en plus présente insidieusement, qui contrôle tout, jusqu'à nos pensées, qui régit nos vies, nos codes..Ce mimétisme que chacun se targue de ne pas pratiquer et se cache derrière des phrases qui dénotent un semblant d'envie de bousculer les conventions.

Au final, on est tous pareil à ce niveau, à des degrés différents. Les publicitaires nous rendent l'utilisation de tel produit indispensable à notre quotidien tandis que les politiques s'affairent à nous accomoder de leurs discours en usant de lieux communs et cherchant à récupérer leur morceau du dernier fait divers du JT de TF1, et tout cela sans grande difficulté.

Enfin je m'égare..Autrement, j'ai remarqué votre âge à tous, qui  souvent ne dépasse pas  la trentaine d'années. C'est étrange, est-ce dû au fait que fatalement, les jeunes ont plus de facilité avec internet, et se retrouvent ici plus nombreux que la génération d'après ou bien on m'aurait menti et la génération des 20-30 ans à l'individualisme poussé à l'extrême subit justement les conséquences de cet individualisme global?

 

Bienvenue!

Je me retrouve beaucoup dans ton discours. Peut-être que comme moi, tu attires les mauvaises personnes, que les relations ne sont pas équilibrées (je suis dans des relations parent/enfant, avec moi dans le rôle de parent de qui les autres attendent de l'aide inconsciemment  ). Je pense que comprendre le pourquoi du comment peut vraiment t'aider.
Depuis 3 mois, j'ai bien identifié mes erreurs et je commence à les corriger. Alors oui, c'est difficile de reprendre le fil des évènements qui nous ont menés à la solitude depuis le début et d'analyser nos erreurs passées et présentes, mais ça peut t'être bénéfique.

Ne baisse pas les bras, même si c'est dur! Tu trouveras ici écoute et soutien!
Et ton pavé n'est pas décousu, ne t'inquiète pas pour ça  .

Mon dieu !!! Sacré topic de présentation, et je suis assez folle pour lire tous les messages qui ce sont échangé. 

Enfin, je comprends ce que tu veux dire, je discutais sur le chat avec un membre du forum et je me disais que notre génération est décadente, mais quand je vois la jeunesse qui arrive, je me dis qu'ils seront pire, je me demande si c'est le simple fait d'avoir tellement de moyens de communication qui fait que les gens se retrouvent si seul. Ça ne dérange pas les gens dit "normaux", notre société est de plus en plus égoïste mais les gens sensibles comme nous sont en souffrance car les échanges se font par des intermédiaires. Les gens peuvent se joindre presque H-24 et pourtant ne prennent plus la peine de se parler. 

Mes derniers sms échangés avec une pseudo amie étaient, "salut, ça va ?", "tu deviens quoi ?", "ok" puis silence radio.

Je suis née dans un village dans la Nord de la France, internet, on a eu du mal à l'avoir, le téléphone mobile ne passe pas toujours, mais les gens s'invitent les uns chez les autres pour le café, pour boire une bière, l'apéritif, ou juste pour discuter, mes "voisins" sont des bricoleurs, au moindre problème, on pouvait compter sur eux et mes parents ont un stock d'outils et d'appareils en tout genre, donc il nous arrivait souvent d'avoir de la visite, seulement là bas, le nombre de personne de mon âge pouvait se compter sur les doigts d'une main, les petits commerces ferment, les jeunes partent, il n'y a pas de travail, mais il y avait de vrais échanges. Notre société actuelle ne connait plus ce genre de choses...

Enfin, je vais m'arrêter là, je commence à m'emballer. Ici tu peux discuter, il y aura toujours quelqu'un pour tendre l'oreille, soit la bienvenue.

Oui je crois bien que notre génération a un gros problème. J'en veux pour preuve les dires de ma mère par exemple, selon elle dans sa jeunesse il était courant de se retrouver au café du coin, autour du billard tranquillou, ça moi, même du temps où j'avais une vie sociale, je n'ai jamais connu.
Du coup j'envie un peu la jeunesse de la génération Baby boom.

Aujourd'hui, vous êtes avec des personnes au resto ou en soirée, ils sont tous suspendus à leur téléphone attendant le texto de "bébé d'amourrr" ou de "sista4ever"...C'est triste.

LPerso je tiens énormément pour responsable les réseaux sociaux que les gens n'utilisent pas à bon escient, qui contribuent à vous donner l'illusion que vous êtes branché, que vous êtes la personne à suivre..

Je sais pas où on va mais on y va, au début les TIC c'était sympa, mais quand on voit l'influence qu'elles ont dans nos vies, et cela va en s'empirant, ben moi ça me rend malade. La société n'a jamais été aussi portée sur l'égocentrisme et la sur-estime de soi, j'ai de plus en plus l'impression que pour la majorité des personnes, lier de nouvelles amitiés est assimilé à un changement trop radical. Essayez de sympathiser avec quelqu'un dans le train..Au mieux vous papoterez le long du trajet, mais vous ne garderez jamais quelque contact avec la personne.

Il faut croire que les gens ont toujours assez d'amis^^

 

 

Bonjour et bienvenue à toi!

C'est vrai que notre génération est très individualiste, certainement en raison de la technologie.
Les gens sont tout le temps sur leur portable, ou leur facebook ou je ne sais pas quoi...
Je plains ceux qui sont arrivés après nous encore : à 8 ans ils ont déjà leurs ordis, iphones, facebook et jouent à GTA.

 

Je fais un peu le même constat.
J'ai commencé à perdre mes copines à 11 ans, je les ai semées à travers la France au fil de mes déménagements par la suite. Au début, on s'écrivait des lettres plus ou moins longues tous les 2-3 mois environ.

Arrivent les emails, c'est cool, ça permet d'écrire des pavés avec photos et c'est reçu instantanément sans payer de timbres! On reste sur ce rythme, ça ne change rien.

Arrive Facebook et c'est le drame! Peu de mails (je continue à les envoyer quand même tous les 3 mois, mais sinon, je crois qu'on se croiserait sur facedeplouc) donc moins de développements.
Oui, on commente les photos (pour les photos, c'est bien!), ça rapproche vu que l'on connaît les petites choses qui arrivent dans leur vie instantanément, mais ça reste superficiel, on ne va pas au fond des choses.

Moi, je ne cède pas, je continue à envoyer mes longs mails tous les 3 mois et j'ai des réponses.

On est dans une société de l'immédiat: tout, tout de suite! On en a parlé quelque part mais je ne trouve plus où.

 

 

Je ne suis pas la dernière à dénigrer l'espèce humaine, mais pourtant, je suis aussi l'une des premières à la défendre, car je me dis que malgré tout, tout n'est pas à jeter chez l'être humain. lol

Comment une espèce qui a créer d'aussi bonnes choses que le chocolat peut être à jeter ? lol

 

Je me disais aussi, comment quelque chose d'aussi bon a pu être créé par l'homme ?
Et les artistes aussi sont "dieu" ? 

aaaahhhhhh des amis misanthropes !!!! je vous déteste bande d'humains